Mon-Bibou, la plateforme vendéenne qui propose des accueils gratuits pour les animaux de compagnie Retour à la page presse

David Le Brun et sa compagne habitent Talmont-Saint-Hilaire. Ils ont lancé la plateforme Bibou en juin pour mettre en relation des propriétaires d’animaux et des accueillants potentiels.

Pourquoi ? Comment ?

C’est une histoire qui commence par une rencontre. « Un matin, j’ai vu ma voisine arriver avec un tout petit truc comme ça, tout mignon -, mime Marie-Christine Coupard, une habi­tante de Talmont-Saint-Hilaire. C’est Joseph, surnommé Bibou. Il s’agit du chien de David Le Brun et de sa compagne, future créatrice du réseau social Bibou… Au fil des jours, Marie-Christine se rend « compte que ce petit chien était seul toute la journée. Ça me fai­sait de la peine, donc, je leur ai proposé de venir le sortir et m’en occuper une heure par jour ». Chacun y trouve son compte. Marie-Christine se dit « heureuse de pouvoir dépanner les gens » et le couple retrouve son chien plus calme le soir en rentrant du travail. Une expérience qui leur donne envie de développer ce système à plus grande échelle grâce à un réseau social qu’ils ont voulu gratuit. Selon eux, cela per­met de multiplier les chances de faire garder son animal de compagnie. Et voilà comment est né le site mon-bibou.fr .
Le réseau réunit pour l’instant 110 propriétaires et 51 accueillants en France. En Vendée, sept propriétaires et deux accueillants sont inscrits. A l’avenir, les fondateurs de Bibou sou­haitent également l’étendre à la Suisse et à la Belgique.

Comment ça marche ?

Sur tablette, smartphone ou ordina­teur, il faut s’inscrire en tant que pro­priétaire d’un animal, en tant qu’accueillant ou les deux. Les fonda­teurs de Bibou affirment qu’il est fré­quent que certains propriétaires sou­haitent « rendre la pareille en devenant eux-mêmes accueillants »
Propriétaires et accueillants déci­dent ensuite de la manière dont la garde se déroule. Hébergement, pro­menades en journée, visites réguliè­res… Il est possible de faire garder ou de s’occuper de différents types d’animaux, des chats, des chiens mais aussi des oiseaux, des chevaux ou encore des poules !
Le système est comparable à la pla­teforme Blablacar, selon David Le Brun. Après la garde, chacun peut émettre un avis, comme c’est le cas sur le célèbre réseau de covoiturage.

Pourquoi la gratuité ?

Pour les fondateurs, cela permet de prévenir l’abandon des animaux, alors qu’en France, 100 000 animaux sont abandonnés chaque années, dont 60 000 l’été. L’idée est égale­ ment de créer du lien social et tout cela dans une « philosophie de la solidarité ». Leur modèle économi­que découle de ces valeurs : leurs revenus proviennent principalement des dons et de la publicité. Ils souhaitent « garder assez d’argent pour vivre » et reverser le surplus aux associations de protection des animaux. Le couple a investi sur fonds person­nels mais le risque en vaut la peine, selon David Le Brun : « Pour nous, c’est la bonne cause. » Selon lui, ce système pourrait per­mettre de favoriser « l’adoption ciblée ». Autrement dit, on pourrait accueillir un animal chez soi lors d’une garde et voir si on souhaite en adopter un par la suite.

Séverine GRANDADAM

Voir l’article (payant) sur le site de Ouest-France